MARIANNA SZEIB FONDATRICE DU POP UP FACE TO FACE PARIS
C’est peut-être une des premières fois qu’on me propose de faire l’interview d’une personne que je ne connais pas personnellement, préférant la facilité de pénétrer dans l’intimité des gens avec qui j’ai déjà discuté auparavant sans avoir un enregistreur entre nous.
Mais lorsqu’on m’a parlé de Marianna, j’ai tout de suite eu envie d’en découvrir plus sur le personnage. Comment lui est venu le goût de la mode ? Pourquoi, venant de Pologne, s’est-elle installée à Paris ? Et pourquoi a-t-elle voulu monter Face to Face Paris, son projet de boutique éphémère ?
Ma peur de « l’inconnue » fut vite dissipée car dès l’entrevue commencée, nous nous sommes très vite sentis sur la même longueur d’onde, ayant une vision similaire de l’humilité dans le travail. C’est ce que je vais essayer de vous faire partager dans ces prochaines lignes.
Cedric Canezza : Bonjour Marianna. Peux-tu te présenter succinctement ?
Marianna Szeib : Je m’appelle Marianna Szeib, maintenant Szeib-Simon. J’ai grandi en Pologne jusqu’à mes 21 ans. Je suis née dans une famille généreuse, ou je n’ai manqué de rien. Je suis la fille d’un père entrepreneur, qui a par exemple lancé Naf Naf dans mon pays.
C.C : Quels ont été tes rêves de jeune fille à ce moment là ?
M.S : Je ne me souviens pas trop lorsque j’étais enfant, mais à 16 ans, ma sensibilité à l’image m’a donnée envie de commencer des ateliers photos. J’y ai trouvé une manière d’exprimer mon sens esthétique, sans avoir forcément de don artistique comme le dessin, le chant ou l’acting. J’ai fait quelques expositions et le regard des gens sur mes œuvres m’a confirmé que j’avais en moi un conflit entre le rationnel et une sensibilité extrême.
J’ai alors pris conscience des responsabilités qui allaient m’incomber en tant qu’adulte, tout en réalisant que j’étais quelqu’un de très emphatique et donc vouée à m’intéresser à l’humain.
Ensuite, tout s’est accéléré. Après 2 ans d’école bilingue, j’ai vécu pendant 6 mois à Paris dans une famille d’accueil qui me laissait me débrouiller toute seule. Chaque membre de la famille vaquait à son occupation et me laissait face à moi-même pendant les week-ends et à 16 ans, j’ai alors dû apprendre à m’occuper de moi-même et prendre l’initiative sur mon temps libre. J’en ai profité pour me balader, aller au musée, découvrir la ville de fond en comble. Puis, petit à petit, j’ai commencé à me faire des amis, à créer des liens avec la ville, et il fut assez difficile de partir.
C.C : Que fais-tu à ton retour en Pologne ?
M.S : À ce moment-là, je savais que j’avais besoin de parfaire mon éducation à l’international. Après deux ans d’études en économie, j’ai intégré le parcours de l’ESCP, un programme sur trois ans entre Londres, Madrid et Paris. Mais c’est en apprenant l’espagnol en amont de cette année à l’ESCP à Madrid que j’ai découvert que j’étais plus intéressée par le côté humain de la petite école où j’y apprenais la langue (nous étions 10 par classe), que par la grosse machine universitaire de l’école de commerce. L’état d’esprit y était plus épanouissant.
C.C : Parles-nous de tes premières expériences professionnelles internationales ?
M.S : À Madrid, j’ai commencé à travailler pour le groupe Cortefiel, principal concurrent textile du grand groupe mondial Inditex. C’est là que j’ai compris que l’univers de la mode n’était pas uniquement fait de vanités, mais est aussi un champ libre d’expression.
En revenant à Paris à 23 ans, j’ai fait mon premier stage chez L’Oréal pour les parfums Yves Saint Laurent. J’ai travaillé sur le lancement de « L’Homme Libre » avec en égérie, le chorégraphe de ballet Benjamin Millepied. J’ai présenté moi-même le concept au directeur marketing et j’en étais fière !
Ensuite, j’ai été embauchée chez L’Oréal pour travailler sur les marques de grande distribution dans la division LASCAD, puis chez Dior ou j’ai passé 3 ans en tant que responsable de la stratégie de la gamme Dior Homme. J’étais également consultée pendant l’élaboration du concept d’une nouvelle fragrance intitulée Sauvage en apportant ma vision féminine à une équipe majoritairement masculine.
C.C : Comment as-tu gagné tes galons auprès d’eux ?
M.S : En racontant une histoire. Quand on crée un produit, il faut que l’histoire qui l’entoure résonne dans l’inconscient collectif : c’est sa part d’âme. Pour que le concept fasse mouche, il faut un fil rouge, une référence ancrée dans un mythe qui existe déjà et qui génère une émotion en chacun d’entre nous.
C.C : Quelle a été ton évolution chez DIOR ?
M.S : Mon dernier poste consistait à réfléchir à la nouvelle collection lifestyle et l’expansion de la « Collection Privée », la gamme des parfums le plus premium de la Maison. Je travaillais entre autre sur un nouveau concept retail : et si demain, Dior Parfums ouvrait des boutiques, comment seraient-elles ? N’étant pas « créatrice », le challenge a été de m’entourer des bonnes personnes et de les fédérer pour concrétiser les idées que j’avais en tête. Je considère que les gens qui m’entourent ont un rôle essentiel à jouer, car seul on va plus vite mais ensemble on va plus loin.
C.C : L’univers du parfum te plaisait-il ? Qu’as-tu fais ensuite ?
M.S : Oui, mais j’ai terminé par ressentir que le parfum était considéré comme un bouc-émissaire du luxe. Un produit de consommation de masse au service de la Couture, sans pour autant qu’il y ait une interaction entre les deux. Mais, finalement, ce qui m’a le plus gêné, c’est le manque de reconnaissance du travail des gens, l’anonymat : qui est l’auteur d’un produit ? Qui est derrière la création ? Moi, j’avais une attirance pour ceux qui faisaient.
Autour de moi, des amis créaient leurs marques, des concepts très intéressants. J’admirais leur créativité et aussi leur courage ! Au fur et à mesure de nos discussions, je me rendais compte qu’ils avaient un grand besoin de visibilité et de contacts clients pour vendre. Moi qui avait envie de m’exprimer différemment, de trouver plus de sens à ce que j’accomplissais, j’ai senti que j’avais quelque chose à leur apporter.
J’étais encore chez Dior, quand j’ai créé Face to Face Paris.
L’idée était simple : louer un lieu prestigieux pour que les créateurs présentent leur collection directement face aux clients et racontent l’histoire de leur travail artistique.
La première édition a rassemblé 18 créateurs dans une galerie d’art.
3 mois de préparation sur mon temps libre, mais grâce aux réseaux d’amis, au bouche à oreille, aux créateurs etc. ce fut un succès ! 600 personnes se sont déplacées et les visiteurs restaient près en moyenne d’une heure.
C.C : C’est une façon de présenter et de vendre des pièces de collection en éditions limitées par le créateur directement au client mais cela fonctionne sur des petites quantités. Comment comptes-tu t’y prendre pour développer ce concept de relation directe artiste-client lors de cet événement ?
M.S : La mission de Face to Face Paris est de remettre l’humain au cœur de la création et de construire une expérience shopping unique favorisant la rencontre face à face entre le client et le créateur.
Pour le moment, cela se fait via des évènements intimistes et exclusifs dans des écrins exceptionnels et privés. Après la Galerie Joseph, la galerie Nikki Diana Marquardt, le Grand 0fr. Studio, la quatrième édition aura lieu le 9 & 10 décembre, toujours dans un lieu iconique : l’Hôtel Particulier de Sauroy.
Ensuite, l’enjeu est de retranscrire cette expérience « face à face » en ligne pour pérenniser le lien et offrir une fenêtre de visibilité aux créateurs qui perdure dans le temps. Pour cela, je me suis associée à un développeur de l’école 42 que j’ai rencontré grâce au programme d’incubation « Entrepreneurs » que j’ai suivi à L’Institut Français de la Mode.
Cette plateforme digitale proposera à la vente les collections des créateurs de façon éphémère, racontera leur histoire et permettra aux clients de rentrer en contact direct avec le créateur. Nous sommes convaincus que l’échange avec le créateur n’a pas de prix, car pour nous, c’est ce qui donne un sens aux objets que nous choisissons d‘acheter. Nous sommes tous en quête de sens et cherchons à savoir où le produit est fait et comment.
C.C : Comment entres-tu dans tes frais ? Pour te rémunérer, payer ton développeur…?
M.S : Comme je le disais plus haut, seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. C’est pourquoi, je me suis associée avec Manon Posty Sworowski, qui a 6 ans d’expérience dans une grande agence de communication et avec Nathan Charlot- développeur de l’école 42.
Face to Face Paris se positionne comme une boutique éphémère haut de gamme, avec un esprit de curation. Nous rencontrons chaque créateur. Nous sélectionnons des marques de mode, bijoux, mobilier, pièces artistiques etc. avec l’ambition de les faire rayonner auprès d’une audience qualitative, un réseau de femmes qui travaillent dans le milieu de la mode, du design etc. et qui puissent devenir l’ambassadrice de nos créateurs, et de notre concept.
L’entrée est gratuite pour le visiteur. Il y a un coup fixe d’entrée pour chaque créateur et une commission sur les ventes. Ce que chaque événement rapporte est conservé pour financer le prochain.
C.C : Peux-tu me présenter quelques créateurs sélectionnés pour la prochaine édition de FACE TO FACE ?
M.S : Il y aura Hera, une Islandaise que j’ai rencontrée au showroom de Christophe Lemaire, où elle travaillait. Mais, Hera est avant tout une créatrice dans l’âme. Elle a récemment lancé l’Atelier Dottir, ou elle vend ses tableaux de décoration, des collages imaginés à partir des souvenirs des lieux où elle se rend. C’est un travail très émotionnel et sensible.
Nicolas Fiavet de Maison Mariet, que j’ai rencontré au salon Who’s Next, proposera ses agendas et cahiers pensés avec une touche couture made in France. Il existe un grand savoir-faire en France et ce qui l’intéresse c’est de créer à échelle humaine. Il souhaite mettre en place des collaborations à l’avenir avec des Maisons réputées.
Il y aura aussi Savoar Fer, la marque de mode d’Eliane Heutschi, une créatrice suisse qui vit à Paris et qui a suivi le même programme à l’IFM que moi. Elle passe un mois à chaque fois avec un artiste-artisan différent qui lui apprend son savoir-faire ancestral qu’elle réutilise, se réapproprie et mixe avec ses propres créations avec des méthodes modernes. Je trouve cette approche très intéressante, ses silhouettes sont très graphiques, c’est de l’artisanat.
Charlotte Husson, fondatrice de Mister K sera présente. Une fille pétillante qui après avoir eu un cancer à 27 ans a fait de son combat contre la maladie une aventure artistique généreuse. Désormais, elle produit des objets engagés, plein de sens : une ligne de vêtements avec des textes positifs forts, des kits de cosmétiques pour encourager les femmes atteintes d’un cancer à continuer de se faire belle, de sortir et de garder un lien social malgré la maladie. C’est une activiste, une partie de ses revenus vont à des associations.
Il y a aussi Ishkar, créé par Flore et Edmund qui se sont rencontrées en Afghanistan, quand Flore travaillait pour la Banque Mondiale. Dans ces pays en guerre, la population est en survie et leur savoir-faire en souffre énormément. Pourtant ces pays sont riches d’un artisanat de qualité historique et ancien. Aussi, pour aider les populations locales à continuer de vivre de leur artisanat, ils ont décidé d’exporter des objets de créations Afghanes en Europe de l’Ouest (verres soufflés à la bouche, objets en bois, bijoux)… et de les vendre dans des corners shops.
C.C : Quel est le point commun entre tous ces artistes ? Et peux-tu nous parler un peu plus de cette quatrième édition de FACE TO FACE PARIS ?
M.S : Chacun a son histoire et son combat mais ils souhaitent tous évoluer dans une nouvelle économie et se réaliser en tant que créateurs indépendants loin des schémas traditionnels/conventionnels de la distribution de la mode.
J’ai envie que l’on crée ensemble une nouvelle vague, s’inscrivant dans une nouvelle philosophie, en questionnant et révolutionnant le modèle existant. Avec 4 éditions, nous avons rassemblé déjà plus de 80 marques, ce qui est un réseau considérable.
Nous sommes dans la transparence/le vrai/l’authenticité, et je veux montrer que chacun des créateurs s’inscrit dans cette logique. Et surtout qu’il est possible d’en vivre. La quête de sens est essentielle pour chacun d’entre nous aujourd’hui, en tant que consommateur. Si je consomme, je peux soutenir, je peux aider, et l’objet prend du sens.
Human Face of Fashion est une phrase clée pour FACE TO FACE, mais on peut facilement l’élargir à « Human Face of Life », c’est-à-dire un retour à l’essentiel. Qu’était le commerce à l’origine si ce n’est un échange en face à face ? C’est important de revenir à la source et de réapprendre à connaître les personnes qui font les choses que nous portons.
La prochaine édition aura lieu samedi 9 et dimanche 10 décembre prochain de 11h à 19h à L’Hôtel Particulier de Sauroy dans le Marais (58, rue Charlot, Paris 3e).
Nous avons sélectionné 33 créateurs et organiserons 4 ateliers et 1 talk, table ronde d’experts avec la participation de Alexandra Senes – Kilomètre Paris, Agathe Audouze – Café Pinson, Flore de Taisne – Ishkar, Stéphanie Delpon – Pictoresq, Charlotte Husson – Mister K, Léa Ruellan – Maison Standard.
Nous inaugurerons cette édition le vendredi soir avec un vernissage, en présence de Nathalie Rozbroski, directrice générale de l’agence de tendance NellyRodi, et Sarina Lavagne, fondatrice de Prescription Lab, Un véritable honneur pour nous !
C.C : As-tu des modèles, des influenceurs, qui t’ont inspiré à faire ce que tu fais en ce moment ?
M.S : Oui, bien sûr. Une des premières personnes, ce fut mon père. D’une très grande générosité, j’ai que cela était compatible d’être chef d’entreprise et humain. Je ne le voyais pas tous les jours, il avait aussi des activités de charité, et cela me paraissait exemplaire et essentiel de ne pas seulement gagner de l’argent mais aussi de faire attention aux gens autour de nous. C’est quelqu’un qui m’a rendu entière.
Par la suite, j’ai été impressionnée et séduite par Morgane Sézalory qui a créé « Sézane ». Je trouve intéressant d’avoir commencé une marque par un contact humain. Elle était présente sur des séries de pop-up store, et n’a pas eu peur de l’image renvoyée d’être à la fois vendeuse et créatrice. La marque a beaucoup évolué depuis, mais en arrivant à Paris en 2010, je me suis rendue à une de ses premières ventes et ce contact authentique et naturel m’a beaucoup touché. Il est clair qu’échanger et se rencontrer à travers la création n’a pas de prix.
De manière générale, ce qui m’inspire le plus ce sont les gens qui, malgré leur statut et leur réussite, restent respectueux envers les autres. Je déteste le mépris, gratuit et négatif.
C.C : Comment vois-tu ton avenir à travers ce projet et comment vois-tu ce projet à l’avenir ?
M.S :L’année à venir sera consacrée au lancement de la plateforme digitale tout en continuant à organiser des événements physiques.
A terme, je souhaite que Face to Face Paris ne reste pas un projet entre Parisiens, pour les Parisiens, mais que qu’il grandisse au niveau Européen, voire l’international, selon nos moyens ! J’aimerais aller à Berlin, Londres, Varsovie… dans des villes où les gens sont curieux et où on peut créer des liens avec des artistes locaux en toute transparence.
J’adore Paris pour son influence sur le monde. C’est une ville qui nous épuise souvent, mais qui a un impact à l’international incroyable. Je voudrais créer une communauté de gens qui peuvent s’aider les uns les autres. Un exemple de business bienveillant.
Mon vrai rêve est de rester proche des créateurs que j’ai rencontrés et sélectionnés et que le succès grandissant de Face to Face Paris ne m’éloigne pas d’eux. Je souhaite faire prospérer ce concept sans pour autant devenir énorme, industriel et oublier l’humain. C’est pour cela que je ne préfère pas avoir d’investisseur financier direct aujourd’hui. A date, à chaque événement, avec nos (petits) moyens et notre énergie positive, nous multiplions par deux les ventes et l’affluence.
C.C : Comment es-tu lorsque tu travailles avec les gens, comment te sens-tu perçue ? Agréable, incisive, déterminée ?
M.S : J’ai deux traits de personnalité contradictoires en moi : une certaine douceur que je dirais féminine, une sensibilité, et à la fois une certaine conviction – je sais parfaitement où je vais.
C.C : Est-ce bien perçue selon toi, dans ton cas, aujourd’hui d’être une femme de pouvoir ?
M.S : Je ne ressens pas le pouvoir de façon négatif. Je crois qu’il est possible de réussir sans arrogance.
Lors des trois premières éditions, nous débutions et il s’agissait surtout de poser le concept, de m’exposer et de convaincre en parlant de mes envies et de ma vision pour ce projet. Aujourd’hui, Face to Face Paris s’installe doucement et le rapport de force change. Les marques viennent naturellement vers moi pour participer. Un échange sérieux et pro se met en place grâce à ma détermination. Et, ce qui est important pour moi, c’est de rester moi-même, de ne pas prétendre des choses que je ne suis pas, de ne pas dire des choses auxquelles je ne crois pas.
C.C : As-tu quelque chose à rajouter pour ceux qui lisent cet entretien, un conseil de bienveillance ?
M.S : J’ai compris avec l’entrepreneuriat que prendre le risque pour suivre son rêve, sa vision, ses envies, ce qu’on « a dans ses tripes » n’est payé pas uniquement en « argent » mais aussi en très belles rencontres.
Lorsqu’on est vrai avec soi-même, on rencontre les gens de façon plus authentique et profonde. Le rapport aux autres est transformé. Cela m’a apporté un épanouissement supplémentaire dans la vie, que je ne soupçonnais pas.
Aussi, je pense que quand on a une envie, il faut en parler. Je rencontre souvent des entrepreneurs qui ne souhaitent pas discuter de leur projet car ils le trouvent non abouti. Je pense au contraire que c’est une erreur !
De ma propre expérience, lorsque j’ai raconté mon projet, j’ai toujours eu des retours de gens qui m’ont soutenu et mis en contact avec d’autres. J’ai reçu plein d’aide et de soutien gratuits. Lorsqu’on a envie de mener un projet personnel à bien, il faut le partager. C’est un cercle vertueux.
C.C : As-tu trouvé ta propre définition du bonheur ?
M.S : Oui, je dirai « We rise by lifting others », autrement dit on n’y arrive jamais tout seul. On s’élève en élevant les autres. On est pas un bon manager si nos équipes ne nous grandissent pas.
C.C : Et dans ta vie personnelle ?
M.S : Donner, donner, donner, ne pas avoir peur de donner.
C.C : Tu n’as pas peur qu’on prenne un peu trop, et qu’à un moment donné tu ne reçoives plus ?
M.S : Non, je n’ai pas peur de ne pas recevoir. Je ne donne pas pour recevoir, et autrement je reçois par d’autres sources. Pour moi, donner est la seule façon de m’épanouir.
SITE : http://www.facetofaceparis.com/
INSTA : https://www.instagram.com/facetofaceparis/?hl=fr
FB : https://www.facebook.com/facetofaceparis/
Merci à Marianna Szeib-Simon de FACE TO FACE PARIS pour cet entretien.
Photos et propos recueillis par Cédric Canezza.
Retranscription écrite par Diana Saliba.
FACE to FACE | L’hôtel Particulier – Edition #4
Du samedi 09 décembre au dimanche 10 décembre de 11h à 19h
Hôtel de Sauroy, 58, rue Charlot 75003 Paris