CECILE TOGNI – Ex-Putafrange, fondatrice du BUREAU CECILE TOGNI
Rendez-vous avec Cécile Togni, figure Parisienne aux multi-talents et indéniables succès créatifs. Connue pour son groupe de Djettes dans les années 2000 (Les Putafranges), elle qui nous a fait danser dans les meilleurs clubs sur les meilleurs sons, a créé son bureau éponyme il y a près de quatre ans : Bureau Cécile Togni.
Avant-gardiste, créatif et audacieux, son Bureau collabore avec des grands noms dans des domaines aussi variés qu’essentiels comme la production, la direction artistique, la scénographie, la communication, l’illustration sonore, des DJ Sets et des alliances uniques qui font toute sa notoriété.
Cécile Togni nous fait le plaisir de se livrer sur son parcours, les rencontres déterminantes de sa vie, ses aventures artistiques, créateurs préférés, ses lieux nocturnes, ainsi que ses meilleures adresses du moment pour sortir à Paris. C’est avec joie que nous la laissons nous guider…!
Bonjour Cécile Togni ! Peux-tu te présenter ? Nous en dire plus sur tes origines ?
Mon père est d’origine Italienne, di Savigliano. Depuis mon plus jeune âge, j’y passe mes vacances chaque été et plusieurs fois dans l’année. Mes grands-parents qui ont émigré en France dans les 50’s, vivaient à la maison (comme les familles italiennes de cette époque) et me parlaient en Italien. Je garde un lien affectif fort avec la langue et ce pays.
Quel a été ton parcours jusque là ?
J’ai grandi à la campagne, dans un ravissant village, Saint Méry, juste à côté du château de Vaux-le-Vicomte. A l’approche de mes 20 ans, le Bac en poche, je me suis installée à Paris, bien décidée à vivre de grands moments !
J’ai eu la chance de travailler d’abord pour un lieu qui marchait bien à l’époque, La Fabrique. Je m’occupais des événements avec Tristan et Vigo. Ils étaient en charge de la Direction Artistique, ils bookaient des artistes, des DJs principalement comme Tim Paris, Yvan Smagghe, Chloé…
La Fabrique était située Rue du Faubourg Saint-Antoine, juste à côté de Radio Nova et du magazine Technikart. C’était la cantine de tous ceux qui faisaient Paris à ce moment-là. J’y ai rencontré Tania Bruna-Rosso, notre amitié a débuté, et rapidement nous avons formé Les Putafranges.
Dans le même temps, je mettais un pied dans la mode en assistant Aurore Daerden, grande styliste de l’époque. Ma vie a été rythmée par plusieurs rencontres importantes, aussi bien dans la mode que dans la musique ; et des expériences fortes qui m’ont fait avancer et donner à voir tant de choses que je n’imaginais pas.
Comment s’est déroulée l’aventure des Putafranges ?
Au début, nous étions quatre : Jessica Bossuyt, Bénédicte Froidure, Tania-Bruna-Rosso et moi. Rapidement les deux premières se sont éloignées, et le duo avec Tania n’a cessé de progresser et de se fortifier jusqu’en 2011 environ.
Nova et Le Pulp étaient la référence. On faisait danser toute la faune et la branchitude parisienne, c’est là que tout a commencé.
A l’époque, (même si je ne suis pas encore une vieille dame…) (rires), les réseaux sociaux n’existaient pas, cela débutait tout juste. Alors pour se faire connaître, nous jouions beaucoup, dans les clubs d’abord (Pulp, Triptyque, Paris Paris, …). Nous passions des vinyles, nous étions des nouvelles venues sur la scène parisienne, belles, avec beaucoup d’énergie… cela ne nous a pas fait que des amis… (rires)
Mais très vite la presse nous a suivies, puis les grandes marques, des collaborations avec différentes Maisons nous ont été proposées…, nous passions nos nuits à faire danser les gens, en France et partout dans le monde, et je crois qu’on a mis tout le monde d’accord ! (rires). L’aventure était incroyable, j’en garde de très belles images.
Et quelle a été la suite de ton chemin de vie, Cécile Togni ?
Après des nuits bien remplies, j’ai voulu essayer le jour ! (rires). Un peu de repos, plus de temps passé avec mes parents, et j’ai monté mon Bureau. Il réunit aujourd’hui plusieurs activités : direction artistique, organisation d’événements, production de shooting et vidéo, création de set design, conseil en communication, collaboration avec des artistes et avec des marques aussi…
Mon équipe et moi sommes entourées de talents (scénographes, photographes, réals…), et ensemble on fait de belles choses. J’ai la chance d’être sollicitée par des Maisons qui m’inspirent, je mène des projets qui me plaisent, cela occupe la plupart de mon temps, mais quand tout fonctionne comme je l’imagine, c’est beaucoup de satisfactions à la fois.
Quelle est ton actualité immédiate ?
Nous avons imaginé et créé le showroom qui présente le sac « Pia » de Lancel, le petit nouveau de la Maison à découvrir en septembre.
A cette occasion, nous avons proposé et réalisé la « compilation Pia ». Elle regroupe plusieurs groupes et artistes de la scène française que j’adore : Flavien Berger, Soleil Bleu, Junior, Pépite, Minuit…
Nous tentons sur chaque projet de raconter une jolie histoire qui met en valeur le produit et qui interpelle le spectateur.
Et en plus quand on nous permet de marier mode et musique, alors là c’est idéal !
Nous avons mené plusieurs opérations avec Coca-Cola France. Nous avons notamment pour eux organisé une grande soirée avec pour la première fois en live « Soleil Bleu », duo que j’adore, composé de Lou Lesage et Arthur Jacquin. Pour Coca toujours, à travers différentes initiatives, nous mettons en avant l’entreprenariat féminin, faisons connaître les femmes créatives et jeunes chefs d’entreprise en France. Nous avons aussi organisé un shooting avec des parisiennes et Please ! Magazine, sur la terrasse du Soft, lieu éphémère proposé par Coca-Cola.
Nous avons conçu un set design à l’occasion de l’ouverture de la boutique Relais & Châteaux : un peu de campagne et de fraîcheur à Paris ça ne fait pas de mal !
Nous avons signé la production de différents shooting pour Please ! Magazine en collaboration avec différentes marques.
J’aime aussi mixer encore quelques-fois lorsque de belles marques me le proposent, dernièrement c’était pour Piaget et Max Mara.
Je ne peux pas en dire plus aujourd’hui, mais si vous m’interrogez à nouveau en septembre, je pourrais vous annoncer de très belles choses encore…
Alors nous allons profiter un peu de tes bonnes adresses !
La nouvelle destination vacances, selon toi ?
Pour moi, c’est Ponza, une petite île située en Italie entre Rome et Naples. J’y vais chaque été, c’est mon point de repère, un de mes plus grands plaisir de l’existence ! Un lieu encore préservé qui commence à être en vogue. C’est un peu dommage, mais très compréhensible !
La marque montante de fringues ?
La marque Proêmes de Paris. Je connais les créatrices Marion Gauban Cammas et Ulysse Meridjen. Distribuée chez colette, et connue pour sa communication « Les filles qui lisent sont plus sexy », j’adore !
https://www.proemesdeparis.com
Un nouvel accessoire prometteur ?
Selon moi, la créatrice de bijoux la plus « futuriste » c’ est Delfina Delettrez. Une marque que je porte tout le temps, et qui m’est très chère !
http://www.delfinadelettrez.com
Un produit cosmétique ?
Hervé Herau, spécialiste du soin et de la peau. Après une visite chez lui, la peau est transformée, je n’ai presque plus besoin de maquillage ! Le rendez-vous se passe chez lui, puis il y a tout un rituel beauté à suivre à la maison. C’est une expérience, avec notamment un travail sur le ventre et les énergies ! Il faut la vivre pour comprendre.
http://www.herveherau.com
Un festival immanquable ?
Isla, un nouveau venu ! Dans le cadre idyllique de l’île des Embiez, propriété de Paul Ricard. Je n’ai pas pu y aller malheureusement, car beaucoup trop de travail à Paris…, mais la programmation m’avait beaucoup séduite : La Femme, Polo & Pan, Papooz, Jacques… http://www.villaschweppes.com/article/le-paradisiaque-festival-isla-debarque-aux-embiez_a35459/1
Le report photo de Jean Picon de la première édition du festival : http://www.saywho.fr/mondanites/4988/lionel-bensemoun-lance-son-festival-la-isla-sur-l-ile-des-em/
Un groupe de musique à nous conseiller ?
Soleil Bleu ! Ce sont mes « petits chéris », c’est super ce qu’ils font ! Ils sortent un EP, le morceau « Petite Femelle » est prévu prochainement et va nous faire danser tout l’été !
https://www.instagram.com/loulesage/?hl=fr
Un Dj ?
Kiddy Smile ! Il est producteur et musicien. J’adore la personne et l’artiste.
https://www.youtube.com/user/smilhey
Un restaurant pour bien manger ?
Le Dauphin, à Goncourt, avenue Parmentier dans le 11e. C’est ma maison ! C’est le bar-tapas d’Iñaki Aizpitarte, chef très talentueux du Chateaubriand voisin. C’est super, on y mange des tapas délicieux tout en buvant du très bon vin nature. Et l’accueil est tout aussi délicieux !
*Le Dauphin : 131, Avenue Parmentier, 75011 Paris, 01 55 28 78 88
https://www.restaurantledauphin.net
Dans quel bar va-t-on pour boire un verre ?
Je suis moins bar ces derniers temps, mais d’après ma chère Fanny, mon bras droit, *Le Medusa dans le 11e est un nouveau bar très sympa !
*Le Medusa : 48, Rue Basfroi, 75011 Paris.
Et dans quel club aller danser ?
Maintenant, je rentre un peu plus tôt, je suis passée à un style de vie moins club. J’aime malgré tout toujours autant danser, alors pour sortir un soir je proposerais probablement la Mano* ou le Montana*. Ce sont les clubs cool Parisiens, où aller avec une bande d’amis, pour prolonger la soirée. Pour de la très bonne musique à Paris, je dirai qu’il faut expérimenter le *Salò. J’y suis allée une fois mais j’entends très souvent de bonnes critiques.
*La Mano : 10, Rue Papillon, 75009 Paris.
*Le Montana : 28, Rue Saint-Benoît, 75006 Paris.
*Salò : 142, Rue Montmartre, 75002 Paris.
La nouvelle drogue ?
L’eau de coco ! Définitivement, l’eau de coco !
Une pratique sexuelle ?
Haha ! Je ne parle jamais de ça ! Je suis depuis 13 ans avec mon mari, simplement ce que je peux vous dire c’est qu’on ne s’ennuie pas encore ! (rires)
Bureau Cécile Togni, 22, Rue de Rivoli, 75004 Paris, 01 42 72 99 30
Merci à Cécile Togni pour cette interview.
Photos et Propos recueillis par Cédric Canezza,
Retranscription écrite par Diana Saliba.